Rue des Rosiers : un timing parfait
4 mars 2015 13:08, par LaVéritéJ’ai chez moi le Paris-Match du 20 août 1982 (n°1734) qui consacre sa couverture et huit pages à cet attentat. J’ai été surpris d’y découvrir les lignes suivantes dont on ne parle jamais. J’ai fait des recherches sur internet, je n’ai pas vu mentionné ce fait assez étonnant, le voici :
"Depuis plusieurs jours, Jo Goldenberg recevait des menaces par téléphone. Des inscriptions antisémites maculaient les murs de la rue et le quartier se sentait menacé. Certains éléments préconisaient la création de milices d’autodéfense. Les Goldenberg avaient simplement demandé la protection de la police et pour conjurer la peur, ils avaient chargé de gros plomb le fusil à pompe qui restait dans l’appartement du premier étage au-dessus du restaurant. Ils ne savaient pas, ce lundi 9 août, qu’un inspecteur déjeunerait à proximité et interviendrait spontanément. Quand la fusillade a éclaté, Marc Goldenberg, le fils de Jo, a pris le fusil. En face de lui, sur le trottoir, un homme en civil brandissait un pistolet. le prenant pour un terroriste, Marc a visé et tiré. L’inspecteur blessé s’est effondré. Absurbe méprise venue encore accabler une famille qui ne comprend toujours pas pourquoi la terreur est venue frapper chez elle des innocents, tuant aveuglément Arabes et Juifs. Marc Goldenberg qui avait été emmené par les policiers a été relâché quelques heures plus tard."
"Jo Goldenberg, effondré, avait fait de son nom le symbole d’une certaine joie de vivre juive. C’est peut-être pourquoi il a été visé. Marc, son fils a tiré par mégarde sur un inspecteur en civil qu’il prenait pour un tueur et qui aurait peut-être pu arrêter les fuyards."