Ainsi, un attendu justifie le Jugement en décryptant que Dieudonné s’identifie à "un auteur d’acte terroriste".
Cet attendu ne vaut rien au plan sémantique (donc au fond).
DEMONSTRATION
Dire "je me sens Charlie Coulibaly" c’est déjà une façon bien édulcorée de dire "je suis Charlie Coulibaly".
Il y a là un écart sémantique qui rend déjà cet attendu abusif.
Mais passons, et considérons seulement l’expression "je suis" Charlie Coulibaly".
C’est exactement comme si un asiatique disait "Je suis nègre-blanc" et que l’attendu concluait : "vous vous revendiquez donc blanc", ou bien encore "vous vous revendiquez donc noir".
Admirez la contradiction inhérente à cette logique qui induit, selon le bon vouloir du juge, 2 conclusions opposées.
Plus sobrement, en restant au strict plan mathématique, énoncer (A ET NON A) est VRAI, n’a aucune solution car cette assertion est toujours FAUSSE.
C’est très exactement ce qu’avait voulu dire Dieudonné, avec force et humour : "Je ne me sens Ni Charlie, Ni Coulibaly".
CQFD