Ted Cruz, fossoyeur du libertarisme à la Ron Paul ?
2 avril 2015 04:07, par IvanovladPar contre, euh... quelques précisions tout de même.
Ce n’est pas "libertarisme" (qui désigne l’idéologie de gauche libertaire anar/antifa de l’extrême gauche ouest-européenne), mais "libertarianisme", comme conjonction justement entre libéralisme et libertarisme, puisque les libertariens américains sont à la fois (très) libéraux sur le plan économique et très souples sur le plan de la morale sociétale (bien que les conservateurs soient contre l’avortement... "image de marque" oblige).
En gros, les libertariens américains représentent l’exact opposé idéologique d’Hugo Chavez.
Ils sont à la fois pour le laissez-faire économique absolu (les forts s’enrichissent, les faibles se font écraser), et la permissivité individuelle en société. Si cela ne signifie pas non-plus qu’ils n’ont aucune morale (ils sont souvent très religieux : télévangélistes, etc...), ils considèrent l’individu comme une sorte de mini-divinité qui est seul responsable de lui-même. Le mérite individuel est ainsi érigé en principe fondamental de la vie.
Chavez, héros de la dissidence, comme tout bon socialiste d’extrême gauche authentique, prône une philosophie parfaitement inverse : viens en aide aux faibles et incite-le à faire le bien plutôt que de le laisser choisir seul, sans aide, entre le Bien et le Mal. L’individu n’est pas une divinité, il est naturellement fragile et a toujours besoin d’aide.
Bref, en gros, la seule chose qu’il faut soutenir chez Ron Paul c’est son isolationnisme. Malheureusement, c’est cette qualité précise qui le perdra, au profit des libertariens ultra-majoritaires qui eux sont pour le maintient de la domination américaine et capitaliste sur le Monde.
Quant à leurs théories monétaires originales, elles ne remettent pas en cause la philosophie profonde du capitalisme (contrairement aux socialistes et communistes panafricains, latino-américains, indiens, est-européens...). Que ce soit l’or ou le dollar, cela revient au même : la publicité envahit les rues et les médias pour inciter à commettre les péchés capitaux, la concurrence monte les hommes les uns contre les autres, tandis que le fort vicieux gagne et s’enrichit, et le faible "trop gentil" se fait écrabouiller et finit même par croire qu’il mérite son triste sort.
Le christianisme (concret) et le patriotisme sain (respect des traditions...) sont intrinsèquement anti-capitalistes. Quand vous aurez compris ça, la dissidence pourra enfin, grâce à sa cohérence retrouvée, se fédérer et réconcilier.