En faisant son putsch en 1999, Marine Le Pen a fait le vide autour d’elle. Il ne restait plus que des électeurs égarés (nombreux mais inorganisés) et le parti ne s’en est jamais vraiment remis. Elle continue inlassablement à faire le vide. Son père va y passer ! Virer tout le monde semble sa méthode. Il y a des gens comme cela. Ce sont donc les personnes de la base qui ont fait perdurer ce parti sur le seul nom-banière de Le Pen. Mais ils n’ont aucune prise sur ce parti en fait erratique à l’instar des autres partis, déconnectés de leur base populaire et sans aucun ancrage idéologique..
Ce qui est essentiel, pour un parti, c’est la "ligne". Les partis de gauche le savent. C’est dans les "congrès" que tout se joue. L’électeur ratifie ensuite. Or cette "ligne" doit être définie en interne. Le mode de définition, de détermination de la "ligne" partisane n’est pas satisfaisante au FN et exaspère certains et cela produit du chaos au sein du mouvement car elle surgit d’un "führerprinzip" qui n’avait pas du tout cours du temps du père, qui était plutôt rassembleur, démocrate et délibératif. Ce n’est pas un travail facile mais il faut le faire.
Les membres du FN pensent malheureusement que ce travail de définition de la "ligne" est secondaire, alors qu’il s’agit de l’essentiel. Ils croient qu’il faut "rentrer dans le lard" et c’est tout. Ce n’est pas si simple et la politique est un métier. Le père, président d’honneur, est parfaitement en droit de protester dès lors que cette "ligne" n’a pas fait l’objet de délibération interne. C’est après approbation d’une position générale, d’un programme, d’une motion, (tout chiant que cela soit) que l’on a le droit d’imposer le silence aux minorités (les "bolchévikis"). On ne peut brutalement reprocher à un membre du FN d’’exprimer sa position si une position générale du parti n’a pas été approuvée en minutieusement définie.
C’est absolument essentiel. Comme d’habitude, à droite, le bordel est partout et surtout dans les têtes. Cela finit en général très mal. Parlez, discutez et ensuite seulement, faites appliquer ce qui a été décidé ! Inspirez-vous de Lénine, tiens !
Sinon, on doit faire plus confiance à l’expérience du président d’honneur qu’aux "envies" et aux foucades d’une fluctuante personne ! Evidemment. C’est lui a qui a maintenu son parti sur les rails. Voyez donc où en est le pauvre MSI italien ! Vous verrez ce qui menace avec ces opportunistes et carriéristes qui ont envahi le FN après 1999..