" Être juif en France aujourd’hui " … Sujet formulé de manière admirable … On n’en demandait pas tant ... Sans aller jusqu’à " Être Français juif demain ", on aurait pu s’attendre au moins à " Être juif français aujourd’hui " … Non, non … Là c’est carrément " Être juif en France aujourd’hui " …
Notons d’abord le " aujourd’hui ", pour bien faire remarquer qu’il y a eu un " hier " fait d’une souffrance incontestablement supérieure à celle des goyim en général et des Palestiniens en particulier.
Notons ensuite le " Être juif ". Dans la série d’Esti " C’est quoi être juif ? ", c’est le flou total, personne n’arrivant vraiment à le définir positivement, comme s’il y avait autant de définitions qu’il y a de juifs. On dirait même que cela ne peut être défini que négativement, comme si ce qui est antisémite serait plus facilement reconnaissable que ce qui est juif. Si le judaïsme était symbolisé par la mayonnaise, c’est comme si on n’était capable de ne s’attaquer qu’à la moutarde, au ketchup et à la sauce au roquefort sans jamais être capable de donner la recette exacte de la mayonnaise.
Notons enfin le " en France ". Jacques Attali l’a dit, " les nations sont des hôtels ". On se pose donc la question " être juif en France " comme DSK a pu se poser la question " être juif au Sofitel " entre deux réunions du FMI. Au Sofitel et pas à l’auberge de jeunesse du coin bien sûr, où il faut partager un dortoir avec les goyim et où les toilettes se trouvent sur le palier. La France est donc un hôtel, avec François Hollande comme concierge. Et il se plie en quatre lorsque les actionnaires de la chaîne qui en est propriétaire y descendent.