"Ni pigeons, ni espions" : les acteurs du numérique mobilisés contre la loi sur le renseignement
3 mai 2015 17:23, par ThémistoclèsCompléments d’information sur Stay behind pour ceux qui ne connaitraient pas encore ce réseau terroriste.
Depuis 1945 dans toute l’Europe occidentale (et au delà) pour contrer une éventuelle invasion soviétique, les Etats-Unis ont mis sur pieds, avec chaque gouvernement en place, et chaque service secret, une ribambelle de réseaux et de cellules disposant partout de dépôts d’armes et d’argent. Ces réseaux permettaient d’exfiltrer des groupes entiers de n’importe quel pays sans jamais être interceptés par la police, l’armée ou la douane. En moins d’un mois, un commando débarqué en Norvège pouvait se retrouver exfiltré d’Italie.
LE PROBLEME c’est que pendant plus de 60 ans, la démocratie européenne n’a été qu’un leurre ! ! ! Les années de plomb en Italie, en Belgique (tueurs fous du Brabant), et ailleurs, ont été une stratégie de la CIA pour orienter le vote des électeurs au détriment des PC européens (voire des PS) au moyen d’attentats terroristes visant le plus souvent des civils, des femmes des enfants sous couvert de mouvements bidon d’extrême gauche.
On a aussi eu des assassinats ciblés sur des militaires ou sur des policiers, pour décrédibiliser l’extrême gauche. A cette stratégie s’est ajoutée les assassinats tactiques comme celui d’Aldo Moro, enlevé le jour où il allait signer l’élargissement de son gouvernement au PCI (le fameux Compromis historique). On ajoutera aussi celui du suédois Olof Palme. Et ceux des responsables de la lutte anti-mafia en Italie car la CIA protégeait la Mafia depuis le débarquement en Sicile et sachant bien que celle-ci était viscéralement anti-communiste.
En Italie : 14 attentats meurtriers et pas un suspect arrêté ; l’action patente des services secrets (et de la loge P2) a été largement confirmée dans les années 90, mais elle n’a pas fini pour autant.
Ces informations sont extraites de l’ouvrage de Daniele Ganser « Les armées secrètes de l’OTAN » édité par KK.
Une seule réserve sur cet opus, certains chapitres (France, Espagne) sont basés sur des ouvrages plus idéologiques que factuels.