Daniel Cohn-Bendit devient français de papier
25 mai 2015 11:21, par listenerCohn-Bendit président de la République française ? Pourquoi pas ? "Nous sommes tous des Cohn-Bendit" ! Allons le chercher où il est pour sauver la patrie ! Les "crèches alternatives", c’est bien, la présidence de la république, c’est mieux ! La république t’appelle. Mais il y a plus !
Il faut remarquer qu’à partir du "Général" (alias "la Grande-Zhora") élu en 1958, homme politique le plus détesté et impopulaire de l’histoire de France, (sa popularité n’est que posthume et fabriquée comme celle d’Henri-IV, fondateur de la dynastie bourbonienne) n’ont été élus à la fonction qu’il avait créée et rendue élective par calcul et intérêt personnel (les notables républicains le vomissaient) que des personnages qui s’étaient opposés à lui ou étaient son opposé par le style et la pensée, avec une intensité grandissante d’élection en élection.
D’abord Pompidou, qui avait rompu brutalement avec lui, ensuite Giscard, Monsieur "Oui Mais" représentant de la bourgeoisie d’affaire libérale et méprisé par "Mon Général" , ensuite son illustre et plus ferme opposant, Mitterrand, de culture vichyste, ensuite le radical-socialiste en peau de lapin Chirac, genre de type que de Gaulle ne regardait même pas, la voix du Grand-Orient et qui avait transformé (comme son frère cadet Pierre de Gaulle, bien oublié celui-là), l’hôtel de ville de Paris en tiroir-caisse, ensuite Sarkozy, l’aventurier "sûr de lui et dominateur", mufle national, enfin l’ineffable Hollande, personnage sorti d’un dessin animé de Tex Avery, épigone du docteur Queuille, petit méchant à la blagounette facile, à la stature d’un employé du cadastre.
Cela remettrait donc les pendules à l’heure de voir en fin de cycle l’opposant absolu à De Gaulle Cohn-Bendit finalement pas pire que ses prédécesseurs (quoique le personnage est plus complexe qu’on ne le pense, étant en fait un centriste, un "modérantiste" fort peu révolutionnaire) et se situerait donc dans cette fascinante logique de la "Vème République", régime du reniement perpétuel du "Fondateur", la vrille enterrée de Colombey se retournant sans cesse dans sa tombe, encensé hypocritement par ailleurs comme une sorte d’idole crainte et détestée qui devient une sorte de totem, comme chez certaines peuplades océaniennes, cible de coups de fouets et de jets d’excréments censés la rendre propice !
Je voterai donc par logique Cohn-Bendit aux prochaines présidentielles. Très bien ! Mais après, en 2022 ? Pétain ? Bastien-Thiry ? Je me tâte.