Six mois de prison avec sursis requis contre Robert Faurisson
17 juin 2015 23:21, par listenerLES ENFANTS DU DIABLE. Pour prendre la mesure de ce dont sont capables de braves juges bien intentionnés et instruits en l’art juridique, je relate un article du « Dictionnaire du Diable » de Florian Villeneuve (Editions Bordas 1989 page 127).
"Considérant les enfants des sorcières comme appartenant à une vermine dangereuse et, de ce fait, irrécupérables, de nombreux juges et démonologues (NDR : on dirait aujourd’hui « historiens spécialistes de la Seconde Guerre Mondiale") exigeaient qu’ils fussent fouettés devant le bûcher réservé à leurs parents, ou mieux encore, qu’ils fussent mis à mort en même temps que ces derniers".
"Alors que Veith Pratzer, condamné en Saxe à la crémation, en l’année 1600, implorait de ses juges la grâce de voir encore ses enfants, on lui apprit qu’on venait de leur ouvrir les veines. Les magistrats, unanimes, s’étaient rangés à cette terrifiante proposition de leur président :
« Messieurs ! Vous venez de prononcer contre le sorcier Veith Pratzer une sentence qui réjouira les anges dans le ciel, mais comme tous nos efforts doivent tendre à extirper à jamais de ce monde le crime de sorcellerie, je dois donc vous demander encore, Messieurs mes collègues, ce que vous avez décidés de faire des enfants du condamné ? »
"Il y en a deux, et selon toute apparence, ils sont déjà experts en l’art diabolique ; leur seule qualité d’enfants nés d’un homme convaincu de magie est d’ailleurs un violent indice de leur culpabilité, car, dit le savant Bodin, lorsque le prévenu descend de parents sorciers, ce fait constitue à lui seul une preuve des plus fortes et des plus convaincantes... Et comme, d’après le même auteur, il est certain et incontestable que les sorciers, convaincus qu’ils ne peuvent rien faire qui soit plus agréable à l’esprit du mal que de lui vouer leurs enfants, les lui dévouent en effet dès l’instant de leur naissance, il doit être établi, à tous les yeux, que les enfants de Veith Pratzer sont dûment convaincus du crime de sorcellerie ».
« PAR CES MOTIFS, je conclus qu’il plaise à la Cour ordonner que les susdits enfants soient mis en état d’arrestation, et qu’ensuite, comme coupables du crime de magie, ils soient placés dans un bain où on leur ouvrira les veines jusqu’à ce que mort s’ensuive (Olim. Procès des Sorcières en Belgique, Gand. 1847, pp 152 et suivant).
Vive la justice belge ! Vive nos juges ! Et que les anges et le archanges se réjouissent dans le ciel !