Le pouvoir libyen menace de bombarder les navires européens qui s’approchent de ses côtes
29 juin 2015 00:38, par fautqueçachangeFeltman use de propos flatteurs concernant l’« influence » du Maroc dans
la région pour l’amener à interférer dans la démarche de
l’Algérie, sous prétexte de soutenir les efforts de Bernardino
Léon. Le représentant marocain aux Nations unies a promis d’agir
dans le sens souhaité par les Américains. Pour cela, Omar Hilale dit
avoir préparé l’organisation d’« un déjeuner de travail
réunissant M. Léon avec les représentants permanents influents ». La
suite, on la connaît : un « dialogue entre les rivaux politiques
libyens » a été lancé au Maroc pour poursuivre des négociations qui
avaient commencé sous l’égide de la Mission d’appui des Nations unies
en Libye (Manul), mi-janvier, à Genève et le 10 février à Ghadamès,
à la frontière avec la Tunisie. En réalité, personne n’est dupe,
les Etats-Unis et les pays occidentaux qui les suivent ne veulent pas
d’une véritable solution en Libye qui redonnerait sa stabilité à ce
pays et lui permettrait de reprendre le chemin du développement.
Ce n’était pas leur but quand ils ont organisé l’assassinat de
Kadhafi et plongé la Libye dans le chaos. Au contraire, l’aggravation
de la situation avec l’irruption de Daech leur offre un prétexte pour
intervenir directement et encore une fois militairement. La duplicité
des Etats-Unis ne surprend plus personne. Ils ont créé Daech et les
autres groupes terroristes pour déstabiliser les pays arabes
récalcitrants et hostiles à Israël, et ils prétendent combattre ces
mêmes groupes terroristes.
En paroles, au grand jour et publiquement, ils encensent l’Algérie
et, en pratique, « en aparté » et dans l’ombre, ils planifient les
coups bas pour saboter la diplomatie algérienne. En Algérie, s’il y
avait encore quelqu’un pour croire à la sincérité des éloges des
Etats-Unis à l’égard de l’Algérie, sur « la lutte antiterroriste
et la stabilité régionale », le document d’Omar Hilale est là pour
le ramener à la lucidité.