Dans ses "onze mille verges", Apollinaire met en scène des gamines et un petit giton, si je me souviens bien. Flaubert, en Égypte, écrit à je ne sais plus qui et de la manière la plus calme du monde que, dans un hammam du Caire, il a "brossé un gamin" de huit ans. Jusqu’à Alphonse Boudard, peu suspect, lui, d’aimer les fruits verts, qui s’ est accoquiné dans l’ " éducation d’Alphonse", si je ne m’abuse, avec un truand friand de collégiennes ; ce qui n’a pas l’air de le choquer. Flaubert appartenait à un milieu bohème un peu décadent, amoureux de paradoxes et de provocations, comme Apollinaire. Deux choses m’irrite : la cochonnerie, sous le rapport de l’érotisation des gosses, de certains grands ancêtres de notre littérature (incluons Gide, Loti, Genet etc.) et l’actuel puritanisme hyper-crispé de certaines associations antipédomanes...Je me souviens de ce clip de Sia, sur quenel+, où l’on voit une gamine en juste-au-corps chair danser comme une sylphide et des commentaires indignés qui l’accompagnaient : Honteux !... Juste-au-corps chair pour simuler la nudité de la môme et faire saliver le pervers !...Moi, je n’ai vu qu’une merveilleuse ARTISTE, d’une incroyable maturité artistique. J’avais été soufflé par la prestation de la petite. Il y a un réel scandale de réseaux pédomanes, je n’en disconviens pas ; mais n’en rajoutons pas ! ne crions pas "au loup !" à tout bout de champ ! Des fillettes nues, il en existent dans watteau. A l’impur rien n’est pur.