Scènes et doctrines du nationalisme,
de Maurice Barrès : un trésor de vertus et de force morale
Le nationalisme se situe dans le champ de la politique ; et à l’intérieur de celui-ci, le nationalisme butte sur la question de l’Etat. L’Etat est au service de la démonie de l’économie, qui par essence est une dialectique de déracinement permanent. C’est toujours l’économie qui assujettit la politique, presque 5 millénaires d’histoire viennent le confirmer.
Ceux qui ont bâti la "Nation" ont favorisé, souvent avec complicité et parfois sans le savoir, l’ascension de ses propres fossoyeurs.
Il n’y a rien à espérer de la politique. J’ai du respect pour la complexité et les contradictions du parcours de Maurice Barrès, ainsi que pour la grandeur de sa plume. Et si l’on ne peut pas porter de jugement péremptoire sur l’attitude qu’il eut été nécessaire d’adopter, sa servilité au service de la propagande étatique de 1914-1918 a déshonoré son intelligence et exposé son déficit de clairvoyance.
Le nationalisme de l’attachement aux ancêtres ( lesquels ? Les milliers de paysans médiévaux insurgés ou les Rois de France qui ont favorisé contre la plèbe l’ascension des classes cosmopolites ?), l’amour du terroir et des savoir-faire, me semble en effet non un vestige mais une saine aspiration.
En revanche tout nationalisme culturel qui se respecte doit en arriver, s’il ne veut pas à la longue s’invalider, au rejet complet de la politique et de l’économie.