La Russie, l’Europe et l’Orient
6 septembre 2015 04:04, par DruideQuand l’Église orthodoxe et l’Église romaine (catholique) se sont séparées il y a à peu près mille ans, c’était dans un but précis : préparer la mission à venir de l’Europe occidentale, afin de protéger et préserver la tradition à l’Est. L’Église orthodoxe n’a pas adopté le concile de Constantinople (condamnation de Photios), un concile d’une importance sous-estimée qui a imposé pour la première fois le dogme du dualisme corps-âme, du gouffre irrémédiable séparant matérialisme et religion. L’Église orthodoxe a maintenu la tripartition traditionnelle de l’homme. Mais aujourd’hui, la séparation Est-Ouest doit être comblée : l’ouest matérialiste doit cesser de s’opposer à l’Europe de l’est et à la Russie. L’Est n’a jamais cessé de penser au spirituel, l’Ouest doit réapprendre cela. Actuellement, la situation politique et économique actuelle oblige jusqu’à un certain point de faire comme Poutine ou la Corée du Nord qui s’opposent au modèle impérial ploutocratique qui prévaut à l’ouest. La guerre possible entre la Russie et l’ouest est également une forme de "conflit des civilisation" qui s’autoréalise, différent de celui auquel nous sommes habitués. C’est au fond la guerre entre le monde traditionnaliste et le monde matérialiste. La séparation qui a eu lieu il y a mille ans entre est et ouest ne doit plus être. La Russie et l’Europe doivent avancer côte à côte, pas l’un contre l’autre. C’est pourquoi je ne soutiens pas l’eurasisme, qui prône la séparation de l’Eurasie et de l’Europe, tout comme il serait nocif de prôner le "conflit des civilisations". Ce qui était bon il y a mille ans peut être mauvais de nos jours en nous entraîner dans la mauvaise direction.