Clandestins, migrants et effondrement, par Piero San Giorgio
14 septembre 2015 14:47, par vous
Concernant le Japon, Francis cousin explique très bien pourquoi il y a très peu d’immigrés là bas contrairement à l’europe :
la cause est culturelle et structurelle ; le capital n’a pas besoin de remplacer l’ouvrier nippon discipliné et docile par nature (héritage du fameux esprit samourai plein d’honneur mais qui ne s’oppose jamais à son maitre) contrairement aux paysans et ouvriers européens anarchistes par nature, imprégnés de surcroit de culture révolutionnaire.
L’immigration a ce seul dessein d’éradiquer définitivement le prolétariat (au sens très large) par un sous-prolétariat généralisé inconscient et inapte à se penser comme classe sociale productive, et par conséquent incapable d’engendrer sa propre matérialité historique à travers une lutte des classes effective.
Le prolétariat étant sur son lit de mort (les ouvriers préfèrent parler d’augmentation de salaire plutôt que d’abolition du salariat - ce qui montre à quel point ils ont intégrés le système), la paysannerie, par sa praxis, reste la seule classe potentiellement révolutionnaire.