Le chaos migratoire par Francis Cousin
26 septembre 2015 16:02, par nicolasjaissonFrancis Cousin oublie que dans la vision communiste de la marche de l’Humanité vers le Progrès social, i.e. le rétablissement des rapports humains entre les individus et les communautés dans la pureté des relations de l’être, l’Etat socialiste qu’il appelle "capitalisme d’Etat" n’est qu’une étape transitoire. L’Etat est appelé à disparaître lorsqu’il aura accompli son rôle de résolution des conflits sociaux par l’alignement comportemental des individus sur la norme sociale définie par la loi. Un individu normé dans tous les aspects de son existence est un individu réconcilié avec lui-même, dans la mesure où sa conscience est parfaitement intégrée à la volonté générale du groupe auquel il appartient, les différents groupes ou communautés étant elles-mêmes aspirés dans le grand tout social représentant la liberté collective en mouvement vers la plénitude de l’être. Une fois que les besoins des individus sont pleinement satisfaits, du fait qu’ils ne connaîtront plus de contradictions entre leurs aspirations internes et la volonté générale du corps social, ces besoins matériels disparaîtront dans la conscience sociale vécue dans la pureté originelle des relations humaines. Ainsi la loi définie par l’Etat de droit est-elle l’instrument par excellence de la résolution des conflits sociaux et partant l’outil de la pacification de l’homme avec lui-même et la société, ce que Jacques Attali appelle "devenir soi" par la projection de l’être vers un avenir social en mouvement. La pleine réalisation du travail civilisationnel de la loi s’accomplit sous nos yeux par la concrétisation d’un gouvernement mondial, seul capable de résoudre les crises gigantesques causées par les acteurs du changement qui rêvent d’une humanité standardisée par des normes mondiales. Lorsque les catégories opprimées (femmes, juifs, musulmans, etc) seront reconnues pour elles-mêmes et non comme des sujets d’oppression, alors s’opérera la grande réconciliation des humains qui n’auront plus besoin d’un Etat pour se diriger puisqu’ils auront la connaissance parfaite du Bien et du Mal qui débouchera sur le bonheur universel des êtres humains parvenus au somment de leur moi social vécu dans l’intimité avec leur moi profond.