Hausse du nombre d’intermittents
27 octobre 2015 22:05, par Telecaster
Dans mon dernier boulot (de nuit dans le "social "), je gagnais moins à 3/4 temps en faisant à côté deux plans musique par mois (4 en été), que mes collègues à plein temps ou d’autres en postes de jour, plus avancés que moi en échelon et en diplôme . Je préférais même refiler à d’autres mes nuits de week-end pourtant majorées pour pouvoir gratouiller ma guitare et chanter dans des restaus .
Mon taux horaire ? Puisque je n’ai pas la chance d’avoir une voix placée naturellement ni des dons guitaristiques surnaturels, je dois bosser pour jouer proprement . Une fois comptabilisées les heures de travail technique sur ma voix et mon instrument, les préparations de répertoire, les trajets et les montages-démontages, ça reste en- dessous d’un bon maçon au black .
Je ne regrette rien . Je ne pourrais pas vivre la vie de mes cousins pharmaciens, enseignants et commerciaux . J’ai choisi cette vie de petits boulots subalternes qui m’ont permis de constater un manque criant de culture générale et d’élévation morale chez certains cadres qui me dirigeaient . Je demeure jusqu’ici le guitariste pauvre de la famille, pauvre mais très heureux d’avoir découvert Jésus-Christ et Alain Soral .
Le statut d’intermittent ? J’avoue en rêver.