À qui profite la formation d’une droite "hors les murs" ?
11 novembre 2015 22:48, par Ludo72Il est vrai que pour l’essentiel ces personnalités se retrouvent sur une ligne droite "dure" souverainiste et (nationale) libérale, assez pro-russe mais pas complètement anti-atlantiste non plus et plutôt pro-sioniste/ islamophobe, ce qui en fait des pions idéaux pour l’Empire et ce malgré eux (je pense surtout à de Villiers que je trouve bien naïf sur certains aspects, ce qui en fait une proie facile pour les manipulateurs et à ce titre j’espère qu’il ne reviendra pas...).
Après, de là à redouter un siphonnage des voix du Front je ne le croit pas pour plusieurs raisons. Déjà cela a un air de déjà vu à toutes les élections depuis 20 ans. Encore faut-il que cette force politique voie le jour, rien n’est encore fait.
Pour l’électorat populaire, ces gens sont trop marqués bourgeois et classes dirigeantes. Ils ont des convictions mais peu de charisme ; pas de quoi séduire le CGTiste de base qui vote Le Pen depuis le départ de Georges Marchais.
De fait ils ne peuvent compter que sur un électorat correspondant à leur milieu social d’origine, classes moyennes catho de bonne famille lisant "Valeurs Actuelles", très "droite des valeurs", mais à qui il manque malheureusement la "gauche du travail". Or cet électorat n’a jamais représenté plus de 5% des voix à la présidentielle, c’était le score de Villiers en 1995.
Par conséquent cet espace politique entre UMPS et FN est une illusion. Il n’existe pas et n’a jamais existé autrement que dans "l’offre" virtuelle médiatique, dans le seul but d’enlever des voix au FN. Voix qui feront cruellement défaut au premier tour, mais qui cette fois devraient revenir au second ; c’est ça qui est nouveau car avant il y a rarement eu de FN au second tour... Et que la "gauche" risque de partir aussi très désunie, la "popularité" du PS devrait faire le reste, leur électeurs déçus des classes pop vont bien aller quelque part...