Gladio, un modèle de déstabilisation oligarchique
23 novembre 2015 08:46, par ThemistoclesExtrait de "LES ARMÉES SECRÈTES DE L’OTAN" de Daniele Ganser
Publié sur Réseau Voltaire
http://www.voltairenet.org/spip.php...
Les tueurs fous du Brabant
"En 1984, un escadron des US Marines décolla d’un aéroport situé au nord de Londres. Après avoir sauté en parachute au-dessus de leur cible, ils gagnèrent leur destination où les attendait un agent du SDRA8 qui devait leur servir de guide dans la région. Dissimulant leur présence à la population locale, les commandos états-uniens et les soldats de l’ombre belge passèrent les 15 jours qui suivirent à se préparer en vue de leur mission : l’attaque de nuit de la caserne de Vielsalm, une ville du sud de la Belgique. Les Marines approchèrent furtivement de leur objectif et ouvrirent le feu. Un officier de police belge trouva la mort et un soldat US perdit un oeil dans l’opération.
(...)
Après chacune de ces opérations menées au cours des années 1980, les autorités belges détruisaient soigneusement tous les indices pour éviter que naissent des soupçons.
(...) les armes dérobées avaient été placées entre les mains d’un obscur groupe d’activistes de gauche dans le but de faire croire à la culpabilité des communistes : Certaines des armes volées à Vielsalm furent retrouvées dans un appartement appartenant aux CCC, les Cellules Communistes Combattantes.
(...) L’objectif était de donner l’impression à la population que le Royaume de Belgique était sous la menace d’une révolution rouge. (...) D’octobre 1984 à l’automne 1985, les CCC furent responsables de pas moins de 27 attentats. Le groupe, dirigé par Pierre Carette, visait les symboles du capitalisme dont des installinstallations US liées à l’OTAN, des banques et des bâtiments militaires. Le 17 décembre 1985, les leaders furent arrêtés.
(...) Les communistes tombèrent en discrédit jusqu’à ce que des journalistes découvrent que le réseau terroriste bâti par Pierre Carette était en fait composé d’agents proches de l’extrême droite.
(...) Les tristement célèbres tueries du Brabant, série d’attentats terroristes aussi inexplicables que sanglants firent 28 morts dans la région de Bruxelles entre 1983 et 1985.
(...) Le ministre de la Défense Guy Coëme se heurte au mur du silence. Les militaires placés sous ses ordres refusant de répondre à ses questions.
Les tueurs s’évanouirent dans la nature et n’ont, à ce jour, toujours pas été jugés, ni arrêtés, ni même identifiés".