Manuel Valls : "Il faut reconstruire une grande partie de la République"
28 novembre 2015 21:27, par anonymeN’en déplaise à Mr Valls, l’angle d’analyse des crimes terroristes ne peut se
limiter,à cette vision restrictive, celle de la galère que vivent les français musulmans, issus de l’immigration, dans les banlieues .
Pour illustrer cette entrée en matière, il est très instructif de citer deux points
de vue : l’un du célèbre penseur marocain Mehdi EL MENJRA et l’autre du
non moins célèbre Zbigniew BRZEZINSKI , ancien conseiller du président
Carter.
Je me limite,pour le premier, à deux extraits de son livre " L’humiliation à l’ère
du méga-imperialisme" :
1) Quand des responsables d’un pays,comme les États-Unis,se lèvent et disent : "Il faut que vous arrêtiez la violence", ils ne précisent pas laquelle ? Vous financez à plus de trois milliards de dollars par un pays armé jusqu’aux dents qui pratique un terrorisme d’État et vous demandez à cette jeune fille qui ne peut plus tenir, de ne pas commettre un acte de sacrifice en lequel elle croit. On appelle cela du terrorisme et l’autre on l’appelle de l’autodéfense.
2) Ces dirigeants méritent vraiment ces peuples ? Pour l’histoire, la réponse est négative. Désormais le plus grand mal c’est l’humiliation : les dirigeants se prosternent et imposent à leurs peuples de s’incliner deux fois, l’une pour eux et l’autre pour le colonialisme et le sionisme.
Et pour Mr BRZEZINSKI,je me limite,également,à deux extraits de son livre
"Le vrai choix" :
1) Derrière le terrorisme, c’est l’acte politique qu’il s’agit de comprendre. Or, sur ce point, les Etats-Unis ont montré une extraordinaire réticence à prendre en compte la dimension politique du terrorisme et à restituer celui-ci dans son contexte politique .
2) Au final, la sécurité des Etats-Unis seraient encore moins garantie vu que l’acquisition clandestine d’armes de destruction massive prendrait vite le rang de priorité parmi les Etats déterminés à ne pas se laisser intimider. Ils trouveraient là une incitation supplémentaire à soutenir les groupes terroristes, lesquels, animés par la soif de vengeance, seraient alors plus enclins que jamais à utiliser, de façon anonyme, ces armes contre l’Amérique
(et ses alliés).
La sagesse doit inciter les responsables
occidentaux à chercher les solutions au problème du terrorisme dans les
directions esquissées par ces penseurs. Et non à aggraver
le phénomène par plus d’humiliation des peuples, surtout musulmans,y
compris les communautés musulmanes immigrées, hier écrasées par l’exclusion,et aujourd’hui par la panique.