Politique en France : l’heure des choix
14 décembre 2015 21:32, par listenerIl y a des rappels historiques troublants à faire : la loi des apparentements est une loi électorale mise en place en France à partir du 7 mai 1951 par les partis de la Troisième force pour réduire l’influence des communistes et des gaullistes à l’Assemblée nationale. À cette fin, elle introduisait une faculté d’apparentement dans le mode de scrutin. Les dernières élections municipales avaient en effet été un succès pour le RPF et les dirigeants de la Troisième force craignaient de perdre la majorité à l’Assemblée si les deux partis d’opposition se trouvant à ses extrémités parvenaient à obtenir un nombre suffisant de sièges, étant donné que ni le PCF, ni le RPF n’étaient disposés à soutenir la politique du gouvernement, et encore moins à y participer. Le mode de scrutin en vigueur est alors la représentation proportionnelle plurinominale suivant la méthode de la plus forte moyenne dans des circonscriptions. Il y a un certain nombre de députés à élire dans chaque circonscription, aussi toute liste électorale doit comporter autant de candidats qu’il y a de sièges à pourvoir dans le département.
La loi des apparentements induit une dose de majoritaire puisqu’elle permet aux différentes listes de passer des accords entre elles avant les élections : on dit qu’elles « s’apparentent. » Si l’addition des voix obtenues par ces listes est égale ou supérieure à 50 % des suffrages exprimés, les dites listes obtiennent la totalité des sièges à pourvoir dans la circonscription.
Cette loi appelé "loi escroquerie" par les communistes, a parfaitement fonctionné dans l’immédiat et les communistes ont été laminés et le RPF désarticulé a disparu. Tout le petit monde la SFIo et du MRP pensait avoir gagné.
Jusqu’à ce qu’il advienne ce que l’on sait. La crise algérienne et le retour du général De Gaulle. Les français on la mémoire courte.