Les femmes face à la crise des valeurs
7 janvier 2016 12:43, par Athelstane GebhardtJe suis pour ma part tout à fait favorable à la gestation pour autrui, à la procréation médicalement assistée, au clonage reproductif, aux manipulation du génome humain, bref, à l’orthogénisme. Ce n’est pas anti-chrétien, mais post-chrétien, post-démocratique, post-moderne, post-humaniste...
Tout ce que dit cette dame est bel et bon et je l’apprécie à sa juste valeur, mais les femmes (en tant que personnes libres et responsables) sont tout de même bien libres de choisir pour elles-mêmes l’avortement, même s’il est tout à fait vrai que la frontière entre avortement et infanticide est artificielle (tout comme la date de péremption sur une boîte de conserve), d’où la question qu’il faut se poser et qui constitue le fond du problème : faut-il choisir de privilégier la morale antique des anciens Romains, qui avaient droit de vie ou de mort sur leur progéniture jusqu’à l’âge de 4 ans (si mes souvenirs sont bons) ou bien faut-il choisir de privilégier la morale chrétienne qui affirme que l’enfant est une âme d’essence divine et qu’il n’appartient pas à ses géniteurs et à fortiori à la société de décider de sa vie ou de sa mort.
Pour ma part, je pense (sans pouvoir le démontrer) que l’enfant est une âme d’essence divine qui dépend paradoxalement du bon vouloir de ses parents et même, actuellement, de celui de la société hégémonique et dictatoriale dans laquelle nous vivons et que je déteste cordialement (non pas tant en raison de son côté dictatorial, mais bien plutôt parce que ce sont mes ennemis qui la gouvernent).
En réalité, l’avortement-infanticide est la part de liberté qui est octroyée (par Dieu ou par ce qui en tient lieu) aux géniteurs et plus généralement à la société. C’est une simple question de rapport de force.
D’où la question : la force prime-t-elle le droit ? Le problème ne se pose pas en fait dans ces termes car le droit n’est que l’entérinement d’un rapport de force passé dans la coutume. Pour conclure : la notion de bien et de mal est une fantaisie intellectuelle. La morale, qui repose sur la notion de bien et de mal, a pour seul et unique objet la pérennité de l’ordre établi. Toute révolution est à la base un renversement de la morale.