Révoltes et insurrections populaires chrétiennes : le christianisme oublié
6 février 2016 21:18, par Claire ColombiOn commence sur ce site à être habitué aux dialogues de sourds.
A tous ceux qui sont fatigué de ces pugilats épuisants, dans le calme, précisons certaines choses.
Les reproches fait à cet article, qui sont parfois épidermiques, sont aussi l’effet d’une grande lassitude de voir toujours et toujours les mêmes erreurs répétées.
On ne peut pas faire de la philosophie ou de la politique sur des bases historiques fausses, et les idéologies de ces derniers siècles, basées sur des spéculations aux prémisses erronées (Rousseau par exemple) mènent à des catastrophes.
Pour revenir sur les Pastoureaux, il faut essayer de comprendre cette histoire AVANT d’en tirer des conclusions. Un étranger sortie d’on ne sait où, "Maître de Hongrie", moitié chef de secte moitié agent agitateur ( à la Cohn-Bendit en mai 68), harangue des foules et ils se mettent en marche. Qui sont ils ?
Parce que s’ils sont paysans ils étaient pauvres ? Mais les paysans ( 80% de la population au moins) ne sont pas, au Moyen âge, une classe au sens marxisme du terme. Il y a dedans des gens qui possèdent leurs moyens de production, (les laboureurs), d’autres non, certains sont très riches, d’autres manants .
Et la reine les reçoit ? Elle laisse leur prophète parler en chaire ? Quel dictature d’un pouvoir oppressif qui s’est coupé du peuple effectivement. Après avoir été reçu par la Reine de France, ils assassinent des jeunes qui viennent faire leurs études à Paris. Fils de laboureurs, d’artisans, de juristes ... les "escholiers" méritaient leurs sorts ?
Il faudrait justifier ces actes parce qu’ils sont fait au nom de Dieu… Je trouve cela facile de tuer des gens dans la rue puis de se cacher derrière le nom de Dieu.
Il faudrait croire ces pastoureaux sur parole. Ils voulaient l’égalité du Christ sur terre. Ca doit être vrai puisqu’ils le disent... Vous imaginer dans deux siècles des philosophes disant que le Crif voulait la protection des juifs opprimés en France, que les féministes voulaient sauver les femmes d’un patriarcat oppressif… Car dans si vous cherchez des immanences à travers les âges, tout les groupes politiques expliquent qu’ils agissent pour faire le bien.
Vouloir démontrer ceci ou cela, sans comprendre le contexte politique, et les véritables enjeux, est une erreur de méthodologie et peut mener à de grave contresens. Cela condamne également à une philosophie hors-sol, qui s’auto-alimente de ses propres conclusions, pour prouver qu’elle dit vrai.