Avortement : des femmes témoignent
13 février 2016 13:48, par ApacheA GregM, Azouzi et tous les autres,
A 25 ans, elle m’a annoncé qu’elle était enceinte, et qu’elle voulait garder cet enfant.
Je n’avais pas spécialement envisagé de faire ma vie avec elle, et donc je ne voulais pas qu’elle le garde.
Je l’ai rattrapé sur le palier juste avant qu’elle ne prenne l’ascenseur pour l’hôpital. Au dernier moment je me suis dis que je n’étais pas un salaud, et que je me devais d’être responsable.
Par la suite je l’ai quitté, elle a passé sa grossesse toute seule, a accouché sans que je sois présent, et c’est seulement à l’âge de 4 mois que j’ai vu ma fille. Ne pouvant rester dans cette position, je lui ai proposé, quand je suis revenu vivre avec elle, que l’on se marie. Depuis, je n’ai plus quitté ce joli bébé qui est devenue maintenant, à l’âge de 25 ans, une belle et intelligente jeune femme. Elle a eu une autre soeur et un frère !
Mais, une semaine avant que l’on se marie, elle m’avoue avoir déjà été enceinte deux ans auparavant, et avoir avorté en s’enfonçant des aiguilles à tricoter.
C’était un petit garçon, paraît-il.
Je vis avec ce secret depuis ce temps.
Bien sûr, sans assistance psy à l’époque, cela a donné une femme complètement
fracassée psychologiquement, qui est incapable, encore aujourd’hui, de jeter dans la poubelle ce qu’elle balaye !! J’ai donc élevé seul mes trois enfants, même si nous vivons tjs ensemble, c’est moi qui me suis occupé de l’éducation de mes enfants.
C’est peut être à cause de cela, que j’ai une relation privilégié avec mes trois enfants.
Le revers de la médaille ? Avoir passé une vie avec une femme qui, à cause de ce traumatisme, n’en est pas une : aucune sensibilité ni coquetterie féminine, aucune féminité, aucun désir d’aucune sorte et bcq de refoulement. Donc pas facile de vivre dans ces conditions. Si, en tant que père je suis comblé, en tant que mari, les choses sont on ne peut plus délicates.
N’ayant jamais voulu abandonner mes enfants en divorçant, je n’en aurais pas eu la garde, je suis resté pour eux. Je me dis souvent que je vis plus avec mes enfants, qu’avec ma femme.
La morale dans tout ça : j’en sais fichtre rien, trop de souffrances pour émettre un avis,
mais globalement contre, Quand Même, Merde (pour finir sur une note d’humour) !!!!