Des viols à Cologne et du viol en général
13 février 2016 23:07, par UlfberhtDiscours assez décousu.
Je trouve que les sociétés abrahamiques ont un gros problème avec la sexualité. Dans une société équilibrée et ayant atteint un certain degré de civilisation (ce qui implique une certaine pudeur et donc l’érotisme, qui devient le moteur du désir masculin), le bon sens voudrait que l’équilibre soit le suivant : les hommes n’agressent pas les femmes qui en contrepartie cachent les parties de leur corps suscitant les pulsions des premiers. Bref, ni les hommes ni les femmes ne se comportent en animaux.
Dans la société arabo-musulmane, non seulement la femme est contrainte à une pudeur si extrême qu’elle cause des carences en vitamines D, mais en plus elle se fait quand même harceler, emmerder. Et quand elle enfreint cette pudeur stricte, elle risque carrément l’agression et le viol. La mentalité "elle l’a bien cherché" poussée à l’extrême. Il y a donc un énorme déséquilibre en faveur du masculin et une sorte de "castration" de la femme et de la féminité, bannie de l’espace public, recluse dans l’intimité la plus stricte.
Dans la société occidentale néo-chrétienne actuelle, c’est tout l’inverse. Non seulement la femme peut presque aller nue (vêtements très "légers", topless sur plage publique et même dans les parcs et rues de certains coins comme New-York ou l’Allemagne), mais en plus l’homme est tenu de baisser les yeux, et n’aura bientôt même plus le droit d’aborder les filles sous peine d’une amende. Allez en Espagne l’été : sur les plages les filles vont en string et seins nus, vous sifflent voire vous lancent des grossièretés sexuelles, sans que cela ne pose le moindre problème. Mais si vous accostez une de ces filles, c’est l’opprobre générale, les matrones chrétiennes aux seins nus vous fusillent du regard. Ainsi, en Occident chrétien c’est l’homme et son désir qui posent problème et non pas la femme. Déséquilibre en faveur du féminin donc. Le fameux "contrôler ses pulsions" poussé jusqu’à la castration pour arriver à la désexualisation du corps de la femme, but ultime de la morale néo-puritaine dont les naturistes sont l’expression la plus absolue (de même que les femen, dans une moindre mesure).
Ces deux ordres sexuels - qui puisent tous deux leurs racines dans leurs textes religieux respectifs et qui se sont violemment rencontrés à Cologne le 31 décembre - sont au premier abord parfaitement opposés. Pourtant, ils ont un point commun fondamental : la pathologisation de la sexualité et des rapports hommes-femmes.