La véritable histoire des femmes au Moyen Âge
11 mars 2016 06:21, par Махсуд МахкамовLa "redécouverte du droit romain" correspond à une période que la mythologie moderniste interprète comme progressiste : c’est pourtant exactement l’inverse. C’est une période largement régressive.
Outre le recul des droits femmes, la période renaissance-lumières et Révolution est marquée par la soumission de la jeunesse, la minorité tardive, les droits du père absolus sur tout acte de la vie civil d’un enfant de moins de 25 ans, puis de moins de 21... La révolution a remis à l’honneur la "correction paternelle" : le droit d’envoyer son fils en prison sans même se justifier, sur simple demande aux gendarmes. C’est un fait beaucoup moins étudié et moins connu que la question féminine mais qui mériterait aussi une bonne déconstruction. Et pour voter, c’était 21, par contre pour faire la guerre, on était un adulte à 17 ans sans problème...
Et ce n’est pas fini : il en reste largement des traces en droit français, des aberrations genre l’autorisation des parents pour se faire hospitaliser en urgence, genre l’autorisation requise des deux parents pour se faire baptiser à 16 ans (en Allemagne, c’est une démarche autonome dès 14 ans).
La résistance à l’idée de droits de l’enfant, encore sensible en France, que j’ai observée surtout chez les gauchistes, en procède largement. Rien de plus formaliste, arbitraire, desséché, collé à la fange de la lettre et éloigné de l’esprit, pétri de couperets et obsédé de répression, qu’un gauchiste en fac de droit.