Le zapping d’Egalité et Réconciliation ne permettra jamais de comprendre quoi-que-ce-soit à ce monde marchand puisque tout ce qui y est proposé est posé d’une manière contre-médiatique qui n’est qu’un à l’envers sur le même terrain de ce qui est prétendument rectifié.
Tous les sujets sont analysés hors d’une compréhension historique globale, et donc hors de toute critique réelle possible.
Par exemple il ne suffit pas de dire "le bio c’est mieux que l’agriculture intensive et industrielle" : Le bio possède de toute façon une trajectoire historique qui fera de lui demain un label sans éthique plus valable que la merde industrielle d’aujourd’hui. Toute trajectoire historique du capital amène à une merde généralisée par l’économie. L’économie est mère de tous les maux de ce monde en crise absolue et ne peut être l’objet d’une gérance particulière par des consciences éthiques. L’éthique possible de l’économie politique est un mythe tenace auquel le monde semble vouloir s’accrocher coute que coute.
Amener les gens à la réflexion vers des voies périphériques de fausse conscience c’est poser le problème sans vouloir le comprendre, et finalement proposer des réponses faciles non pour le prolétariat révolutionnaire, mais pour le spectateur-consommateur aliéné.
La critique commence par ne plus simplement se positionner en spectateurs qui voudraient qu’on leur disent quoi penser. Il faut aller à l’inverse de TOUTES les trajectoires qui nous imposent par des stratagèmes spectaculaires d’autres mensonges, car ceux-ci n’ont pour origine que des nostalgies personnelles et subjectives qui prennent leur forces et leur sens dans une société de classes.
La seule sortie de crise c’est l’abolition des classes. Le seul projet possible et envisageable c’est la lutte des classes offensive du prolétariat contre la classe capitaliste.
Tous les réaménagements externes sont impossibles : ils ne sont que la diversion d’une conscience en pleine nostalgie d’une vie marchande arrêtée et hors de l’emprise du temps.