Il émane de cet article une profonde inquiétude au sujet de la transmission de l’art, et plus exactement, de sa survivance. Je vous prie de ne point avoir de crainte et sachez qu’à ma connaissance aucun programme d’ordinateur, bien qu’ils soient dotés d’une capacité de calcul surhumaine, n’ont à ce jour pu sentir ce que suscite l’admiration d’une belle paire de fesses.
Un ordinateur est-il capable d’exprimer la sensation de l’eau qui ruisselle dans la gorge après une longue journée de marche ; le sentiment d’injustice ou d’infériorité que l’on peut éprouver face à ceux qui possèdent plus que nous ; la frustration de ne pas pouvoir atteindre un but ou au contraire la joie de surmonter une épreuve que l’on jugeait il y a peu encore comme impossible ?
De tout temps, la poésie s’est écrite avec le coeur, avec les tripes. Et l’ordinateur, même le plus "à la pointe" de la technologie est bien impuissant, stérile, quand il s’agit d’écrire un texte profond.
Car il faut vivre, "éprouver la vie", avant d’écrire la moindre ligne. C’est un conseil que malheureusement peu d’hommes écoutent, alors des machines...