Sous le périph’ parisien, un restaurant-squat contre le gaspillage alimentaire
8 avril 2016 05:21, par Bromélia« Il faut se mettre d’accord sur la définition de “travail”. Est-ce une activité qui produit de l’intérêt pour un investisseur privé ? » (Bromélia)
“Oui, entre autre.” (inference deductive)
C’est bien là que réside le problème, le travail est défini au mieux comme activité au service de son propre intérêt sur un marché voire comme une activité au service de de l’usure dans le cas de l’emploi. Tant que l’on n’arrive pas à trouver une meilleure référence de la valeur du travail, bâtir une société sur le travail restera une illusion. On est citoyen par notre vote et le bénévolat mais pas citoyen par la capacité et la responsabilité de décider de la valeur intrinsèque de notre travail. Collectivement ce n’est pas mieux si un élu ou un décideur n’est pas libre de se substituer au marché pour décider de la valeur du travail.
« Je fais le tri sélectif, nourris des poules et des chiens avec les restes, et du compost avec ce qui n’est plus comestible !!! Ca compte ?? »
Non, et cela illustre bien le problème. Bien que votre activité suive les règles de l’art et soit intrinsèquement utile pour la société, elle ne vous procure pas les revenus qui vous sont nécessaires dans la société. Pour avoir un revenu, il faut être suffisamment compétitif pour vendre une activité (employé) ou un service/produit (indépendant) sur un marché. Un salaire (revenu) attribué à la personne et non à un poste d’emploi nous permettrait de décider de la valeur intrinsèque de notre travail. Cela libérerait autant nos activités vertueuses de la compétition aveugle et de l’usure que cela permettrait le glandage parasitaire. Peut-on faire confiance à l’Homme ? Je n’ai pas de réponse à cette question, mais je crois que nous n’avons pas vraiment d’autre choix et je constate que vous faites du tri sélectif alors que rien ne vous y oblige. En outre, quel risque à libérer le travail de l’usure qui est du parasitisme par essence ? N’est ce pas cette association du travail à l’usure qui a produit des sociétés aveugles et déconnectées de la nature où l’on fait de l’argent en jetant ? En effet, si on vivait de nos jardins, la question de produire du compost et de donner les restes aux poules c’est à dire celle de la valeur du travail ne se poserait pas.