Evidemment, pour pouvoir faire une "nuit debout" place de la République, il faut que l’assemblée soit très majoritairement composée d’étudiants et lycéens parisiens.
Pour autant, faut il cracher d’emblée sur cet embryon de mouvement ? La prise de conscience des enfants de la classe moyenne supérieure qu’elle est en train, progressivement, de dégringoler, à coups de diplômes dévaluées, de stages interminables mal ou pas rémunérés, ça n’est pas une mauvaise chose.
On en reste à des slogans un peu baba cool et bien pensants, mais c’est un début.
Le fait est que les employés de base, les ouvriers, sont tétanisés par la peur de perdre le minimum qu’ils ont en se mobilisant, en faisant grève.
Dans le contexte actuel, les seuls à pouvoir bouger, ce sont ces étudiants, les fonctionnaires. Un salarié de base du privé, qui a l’épée de Damoclès au dessus de la tête ne bougera pas. Surtout s’il s’est fait pigeonner par des crédits sur 30 ans, histoire de s’acheter un petit pavillon de banlieue et une voiture neuve, pour avoir l’illusion d’être "arrivé".