IVG : la souffrance taboue des femmes
22 avril 2016 21:44, par Grognasse
Puisque l’heure est aux témoignages...
A 19 ans, je suis tombée enceinte, j’ai eu recours au planning familial pour faire le test de grossesse. Lors de l’entretien, à peine ai-je eu le temps de dire que moi et mon compagnon comptions garder le bébé qu’on m’a sorti le blabla féministe et carriériste classique : cela était censé perturber mes études, gâcher ma vie, celle de l’enfant et du père, c’était mon corps, je devais absolument choisir ce qui devait lui arriver, je devais être "libre". Le pire : j’ai eu droit au même discours de la part de mes amis les plus proches. Avoir un enfant non-désiré à la base, à fortiori jeune, était inconcevable. J’ai eu l’immense chance d’avoir eu comme résultat un faux négatif, qui m’a permis d’échapper quelque temps à la pression pro-avortement, et de pouvoir souffler, réfléchir et résister. J’imagine aisément la détresse et la pression qu’ont pu vivre celles qui souffrent suite à un avortement quasi-forcé, sacrifiées sur l’autel de la liberté.