Pierre Jovanovic : "La planche à billet a tué plus de monde que l’or"
4 mai 2016 19:11, par nicolasjaissonCette façon de se rabattre sur l’or ressemble à l’ultime bouée de sauvetage qui permettrait de sauvegarder ce qui reste du patrimoine des Français. Et pourtant il y a de multiples raisons économiques qui ont motivé l’abandon de l’étalon-or au profit des monnaies papier encore appelée monnaie crédit. L’or a le défaut de limiter la masse monétaire en circulation, ce qui pose des problèmes insurmontables, en termes de développement des échanges nécessitant la multiplication des moyens de paiement. Rappelons que les banquiers italiens du XVème siècle ont été les premiers à appliquer le principe des réserves fractionnaires par le biais des lettres de change permettant de dématérialiser les moyens de paiement basés sur les métaux précieux, et partant d’augmenter la liquidité du capital circulant. Autant le particulier peut trouver un intérêt évident dans une certaine thésaurisation de sa fortune, autant le commerçant est gêné par le manque de liquidité d’une monnaie ne se prêtant pas à la libre circulation des capitaux. C’est la raison pour laquelle la monnaie or est toujours attachée à une certaine forme de protectionnisme visant à la préservation du patrimoine national, plutôt qu’à son accroissement par la multiplication des opportunités de profit ouvertes dans les marchés à l’étranger. Autant dire que cette solution n’est pas satisfaisante, les marchés nationaux étant trop exigus pour constituer des sources de profit rentables pour les grandes entreprises. Naturellement, il en va autrement des économies de survivance basée sur des économies terriennes nécessairement conservatrices. Il va sans dire que le retour à ce type d’économie passe par une révolution philosophique et morale s’assimilant à une révolution à l’envers. Est-ce envisageable ? Etant donné l’ampleur des transformation nécessité par un tel changement appelant à revenir sur plusieurs décennies de mondialisation, il ne pourrait se faire que sous la contrainte et au prix de sacrifices considérables. Adieu, l’Etat Providence dépensant à tout va, adieu les conurbations monstrueuses, adieu les migrations devenues infinançables, adieu les familles décomposées, adieu les emplois tertiaire. L’ordre moral chrétien serait le seul à pouvoir servir de cadre à un tel système d’organisation. Mais est-ce encore possible étant donné l’état actuel des mentalités façonnées par des décennies de lavage de cerveau et de reconfiguration des comportements par les technologies d’ingénierie sociale léninistes ?