C’est quelqu’un qui est plein de contradictions. C’est avant tout un homme sensible. Moi j’aime l’homme. J’ai toujours aimé sa musique. Et lorsqu’il dit ce qu’il dit, dans les années 90, chez Ardisson, il porte ses couilles. Qu’il ait été manipulé idéologiquement, oui, c’est une certitude. Je l’ai toujours pensé. C’est dommage, car cela cache un bon fond. Rien que ce qu’il a déclaré à Timsit montre qu’il est toujours sincère dans sa démarche, mais parfois un peu perdu, pressé par les événements.
J’aimerais toujours cet homme, profondément émotif. Vous savez, le réel est difficile à décrypter. Il est facile de s’y laisser piéger. Surtout quand on a la sensibilité de Renaud - qui reste un artiste, non un homme politique. Càd quelqu’un qui fait passer l’intuition avant le concept, l’émotion. J’ai pleuré en écoutant Hyper Casher. Je n’y vois aucune récupération idéologique. Le meurtre d’enfants reste le meurtre d’enfants, qu’ils soient de Palestine ou de France, Juifs ou Musulmans. C’est le mode de pensée de Renaud.