17 mai 1944 : fin de la bataille de Monte Cassino
18 mai 2016 20:29, par GiustiziaMaroc
Les goumiers marocains entre victoire, controverse et oubli
Crédit : Wikimedia Commons Les goumiers marocains entre victoire, controverse et oubli
Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait face aux Alliés. 70 ans après, le sacrifice des goumiers marocains lors de la Seconde guerre mondiale reste peu reconnu.
Au début de la Seconde guerre mondiale, ce sont 90 000 Marocains qui ont rejoint l’armée française, pour échapper à la misère ou parce qu’ils avaient été désignés par le caïd. Faute de document attestant avec précision de leur date de naissance, certaines recrues avaient à peine 15 ans. La plupart intègrent les goums, des unités d’infanterie légère. Elles sont composées à 60 % de Berbères du Haut et Moyen-Atlas alors chargées de la sécurité intérieure. Il n’est pas alors question d’être en première ligne. En novembre 1942, cependant, le débarquement anglo-américain à Alger précipite les choses. L’Armée d’Afrique est levée, les goumiers sont envoyés au front.
Le Périple des goumiers
Monte Cassino, une victoire entâchée de controverse
La campagne italienne de la Seconde guerre mondiale est peut-être la plus célèbre et la plus controversée dans l’histoire des goumiers. En janvier 1944, les Alliés planifient une attaque directe de Monte Cassino, l’un des points stratégiques de la ligne défensive allemande. Deux régiments de goumiers participent à l’offensive.
Emmené par le maréchal Juin, le corps expéditionnaire reprend quatre places fortes culminant à près de 1 500 mètres d’altitude. Ces victoires constituent un succès autant militaire que sportif dans la rigueur de l’hiver des montagnes italiennes. Des milliers de Marocains meurent dans les affrontements. Sous l’égide officielle du combat pour la liberté, ces soldats ont parfois été utilisés comme chair à canon.
Le courage des guerriers marocains lors de ces combats meurtriers force le respect jusque dans les rangs ennemis. Dans ses mémoires, le général allemand Senger décrit les « magnifiques divisions marocaines [...] menées par des officiers français superbement entraînés, équipées à l’américaine ».
A suivre