J’avoue que je n’ai pas votre courage prosélyte, G., et votre action est d’autant plus méritoire.
Quoique convaincu du bien fondé de ce que je découvre sur E&R et ailleurs, je m’aperçois que je ne suis tout simplement pas capable de répondre efficacement aux gens que je viens parfois déranger dans leur confortable vision du monde.
Morceaux choisis (avec un poil d’ironie, mais dans le fonds, c’est à peu près le niveau) :
"Les banques ont besoin d’argent, l’OTAN nous protège, Macron est beau gosse, les terroristes c’est que des grands garçons autonomes islamistes et gros méchants qui ne doivent rien à personne, le Front national c’est mal, les migrants ils sont tout petits tout mignons mais ils ne savent pas nager, Poutine il est vilain, Obama il est joli, les Américains ils ont tué le nazisme tout seuls, l’Europe c’est l’avenir, tu serais pas un peu complotiste, toi ?", etc. (et j’en oublie ;-)
Du coup, j’essaye toujours de me rappeler mon petit séisme personnel quand j’ai vu et compris plus ou moins comment tout cela marchait et du temps que ça m’a pris pour assimiler la leçon - celle du bon vieux rapport de force et de domination jamais révélé par nos chers journalistes, protégés fiscaux.
C’est la question de la pilule bleue ou de la pilule rouge, rester dans la matrice ou en sortir. Je ne crâne pas, je suis toujours dans la matrice, forcément. J’ai simplement sorti le nez et je hume.
Je vous souhaite bon courage et vous encourage à la patience et l’indulgence. Vous semez des graines que vous ne verrez peut-être pas pousser. Mais il faut continuer si vous vous en sentez l’étoffe - et vous semblez l’avoir.