Selon le FMI, neuf chômeurs français sur dix n’ont aucune chance de retrouver un emploi
25 mai 2016 15:42, par PamfliDes managers au profil de "gestionnaire" distant des réalités de production, assimilable au rôle du client (de donneur d’ordres) : le mimétisme est si saisissant que certains sont de véritables passe-plats. Un pilotage principalement axé sur le délai, s’appuyant sur l’automatisation des processus pour assurer le livrable de piètre qualité.
Une méconnaissance totale du métier, bien pratique, qui limite l’empathie vis-à-vis des équipes de production et ainsi le niveau de compréhension face à la complexité, au réel : il devient alors très compliqué d’aménager la production selon le prévisionnel sous-estimé pour être vendu.
L’objectif est de tenir la cadence pour tirer un maximum de profit.
Au niveau de la production, dans silence, on produit, en fermant sa gueule, n’importe quoi, n’importe comment, n’importe où, avec n’importe qui (offshore, nearshore).
La cadence est rendue "supportable" car ludique : des goodies partout, des simulations de processus en lego, des mises en situation par des jeux de rôle, des plannings d’avancement indiqués par des magnettes, des tampons (dinosaures, ballons,…). C’est l’infantilisation des demeurés, les friandises « ... c’est beau la vie ! » renforcent le conditionnement plavovien.
Tout dysfonctionnement est le problème d’un seul, de celui qui a été assigné à la réalisation de la tâche, devenant aux regards des autres, quasiment le coupable du blocage dans l’avancement du projet : haro !
C’est le règne de l’arbitraire.
Dans ce contexte, il devient alors plus malin de choisir une tâche plus simple, de bien communiquer sur sa difficulté de mise en œuvre pour être bien apprécié par le "gestionnaire" qui n’y connaît rien : plus d’initiative, de prise de risque…
Une mise en concurrence poussée à l’excès entraînant une forme d’attentisme résolu allant jusqu’à la rétention d’information, et, dans le pire des cas, la mise en échec de l’autre : des mails sont laissés sans réponse ou "avec plein de smiley contents", des terrains glissants, des chausse-trappes... le terrain professionnel est miné.
Aucun partage de compétence, de méthode, tout le monde s’appauvrit, s’épuise, les gens ne se forment plus dans le travail ni à l’extérieur, les DIF et autre CPF sont des farces : l’entreprise, la "boîte", l’Antre de la folie devient une coquille vide décorée de label contre la discrimination, de chartes bidons « Great place to work ! », de slogan "convivialité", "éco responsabilité",... bref "avec mon cul sur la commode !"