En l’occurrence, Mélenchon est plutôt dans le genre d’incantation classique du républicanisme, ce qui lui sied bien. Mais, et les juifs l’ont bien compris, les « représentants politiques » issus du suffrage universel, à force de vouloir représenter tout le monde, ne représentent finalement personne, sauf évidemment leur parti. Par conséquent, les israélites se sont organisés pour voir leurs intérêts politiques peser dans le débat public.
Cette tendance communautariste correspond à ce désir d’être représenté, conformément à sa propre identité. Rien ne peut l’interdire. Et puisqu’elle est efficace, pourquoi les communautés s’en priveraient-elles ?
Donc Cukerman dit vrai.
Mélenchon est dans le déni de réalité, aveuglé qu’il est par l’utopie républicaine.
Mais rester sourd et aveugle n’évitera pas d’avoir les problèmes qui se posent à toute société composées de communautés culturelles dont les définitions politiques de base (le bien / le mal, le juste / l’injuste) divergent.