Venezuela : les cinq plus grands mensonges des médias
16 juin 2016 21:25, par EddyBonjour à tous,
Lecteur occasionnel d’égalité et réconciliation je suis assez souvent d’accord avec ce qui est écrit, néanmoins ce que je viens de lire me fait bondir : celui qui a écrit cet article ne connait à mon sens pas du tout le Venezuela et son discours semble plus dicté par des raisons partisanes que par les faits.
A titre personnel je pense connaitre assez bien ce pays : mon épouse est de nationalité vénézuélienne et je suis pour ainsi dire aux premières loges de ce qui se passe. J’y ai également voyagé à plusieurs reprises et j’ai donc pu me rendre compte de l’évolution de ce malheureux pays. Voici donc mon avis sur les cinq "mensonges" dont vous parlez.
1) La liberté d’expression existe, du moins en théorie. La réalité est que les médias d’états disposent de toute la puissance financière de l’état, ce qui n’est pas le cas des journaux d’opposition qui doivent se débrouiller pour survivre comme ils peuvent. Tous les sites web gouvernementaux etc sont des relais de propagande du parti chaviste. Pour faire simple c’est comme si on avait de la pub sur les sites web des mairies, des préfectures ou des campagnes d’affiches 4x3 sur la mirifique gestion de la France par Francois Hollande. La bataille médiatique est donc particulièrement déséquilibrée.
2) La démocratie devient de plus en plus illusoire. Pour organiser le referendum révocatoire il faut tout d’abord obtenir 200 000 voix sur une pétition. Celle ci en a obtenue 1,6 millions et la Conseil national électoral (noyauté par le gouvernement) en a invalidé 600 000, ce qui fait déjà beaucoup... Maduro traine de plus en longueur et n’a été convaincu que de haute lutte par Cabello (vice président de l’assemblée nationale) de ne pas refuser simplement le referundum.
3) Le taux officiel ne sert à RIEN pour les locaux car il y a une pénurie de devises étrangères donc la quantité est contrôlée par l’état. La seule facon de se procurer des devises pour contrer l’inflation est de les acheter 100 fois le taux officiel au marché noir. Et comme il y a pénurie généralisée tous les prix explosent. Quoiqu’il en soit ca ne rime à rien de calculer le prix d’un burger avec le taux officiel, autant calculer son prix en Drachmes !
4) Amusant ces critiques de la part des adeptes de Chavez (qui avait lui même organisé un coup d’état (avorté) en 2002).
5) Les gens CRÈVENT littéralement de faim. De plus en plus de vénézueliens quittent leur pays dans lequel ils n’ont plus aucun avenir.