Je n’ai lu qu’un seul de ses livres, "Villa Vortex", collection Folio SF, et je me suis senti floué qu’on me l’ait vendu comme de la science-fiction, dont je suis grand amateur.
Ce livre était un très bon polar gnostique et initiatique, mais certainement pas de la SF.
Mais, bref.
J’en retiens que Dantec était un type probablement anxieux, extrêmement doué c’est indéniable, d’une grande curiosité et doté d’une culture qui va de pair, et qui devait bien aimer la dope (voir entre autres ses passages sur des flics-justiciers sans foi ni loi, défoncés à la méthédrine, qui forment une équipe auto-intitulée "GPU du Val-de-Marne" [sic]).
(Je viens de voir la réaction d’Alain sur lapravda.ch et donc on est bien d’accord).
C’est un livre foisonnant, où il tente pas mal d’audaces littéraires, notamment sur le plan narratif (audace que je ne veux pas dévoiler ici, par respect pour ceux qui ne l’ont pas lu).
Ceci dit, j’ai éprouvé un profond malaise tout le long de la lecture de ce roman et je m’en suis rapidement débarrassé, ce que je ne fais jamais pour des ouvrages de SF (mais ici de pseudo-SF). Je crois au final que c’était dû, d’une part à la noirceur de l’ambiance (je lis de la SF le soir pour me distraire de la mocheté du monde que j’ai observé pendant la journée), mais aussi et surtout au discours violent sur les méfaits de l’immigration de masse, en ce sens que j’ai eu l’impression que le lecteur était appelé à entrer en guerre contre les quartiers tenus par les maffias maghrébines et/ou africaines (juste mon petit ressenti subjectif) et que c’était un parfait ouvrage de division sociale sur critère ethnique, comme les aiment les dia-boliques (au sens étymologique du terme).
Ça, c’était un tout petit peu trop chaud pour être accepté. Lisez-le, on y apprend beaucoup de choses, on se frotte à un esprit très affûté. Et faites-vous votre propre opinion.