L’Amérique latine vit-elle une "révolution culturelle" antichrétienne ?
29 juin 2016 19:51, par IskandaarLa révolution culturelle anti-religion cela fait plus de 200 ans qu’elle a commencé... Il fallait déjà commencé par refuser la société de consommation et son florilège de supports anti-culturels qui sont la véritable idolâtrie moderne (et non les adorateurs de la ’pacha mama’...), mais à partir du moment où cela fut toléré et finalement intégré par les foyers, la religion servit plutôt de valorisation « cosmétique », quand le véritable culte est devenu celui de l’argent et de la consommation perpétuelle.
Dommage que nous n’ayons jamais vu aucun imam, prêtre, rabbin...etc tirer la sonnette d’alarme durant toutes ces décennies passées où l’architecture de cette société, non seulement anti-religieuse, mais bien plus, anti-valeurs (opposée aux valeurs qui auront permis la civilisation et les sociétés humaines telles qu’elles ont existé depuis toujours) s’est mise en place. En fait la société libérale comme ils l’appellent a globalement été bien accueillie par les trois « monothéismes », ou plutôt ceux qui prétendent les représenter de nos jours (exemple de l’usure financière, jamais condamnée...). L’on peut en déduire que les protestants anglo-saxons avaient en fait vu la lumière les premiers pour montrer la voie du ’paradis’ aux autres (c’est ironique, je précise).
Rappelons que le culte désigne le « ce à quoi je me consacre », or, à l’époque moderne, l’on observe plus souvent des individus ’croyants’ se consacrer à l’accumulation de biens matériels (à la mode protestante libérale) plutôt qu’a l’accumulation de bonnes actions ou d’actes désintéressés (’justice’ dans le sens de la tradition prophétique), formes de sacrifice, très rares de nos jours... En ce sens les anciens« païens » étaient plus proches du Divin puisqu’ils consacraient réellement leur vie à la transcendance, la plupart étant sérieusement prêts à mourir pour cela (et ils le faisaient très souvent d’ailleurs). Ces affreux « païens » tant fustigés n’auraient par exemple jamais accepté un prêt usuraire, rien que par cela ils respectaient plus les voies du Créateur que nos contemporains ’croyants’... L’on se rapproche de Dieu par des actes et des sacrifices réels, parce que la divinité veut la vie de son serviteur, ce principe de vitalité eux le connaissaient encore, les dogmes et les croyances ne suffisent pas, sans l’essentiel qui les sous-tend, ils ne sont qu’une coquille vide, et préparent simplement l’effondrement de la civilisation, société, ou communauté concernée.