La nation est la seule chose qui marche depuis la fin de l’empire romain, qui lui-même d’ailleurs était né d’une cité-nation. C’est la France qui l’a prouvé alors pourtant que ses origines sont barbares et très obscures, mais voilà, le peuple a adhéré à cela. Il s’est battu pour cela. Ce n’est pas rien.
Et il ne croit pas aux "constructions", car un pays n’est pas une "construction" mais un champs, une "campagne" (quel beau mot) cultivée et travaillée depuis le néolithique, et même parfois il devient un jardin. La France était jardin. On veut en faire une banlieue parsemée d’entrepôts à l’américaine sillonnée d’autoroutes et entourée par une pampas ignoble.
Les anglais reprennent donc intelligemment et opportunément le concept de la nation dont les français sont frustrés. Apparaît au yeux du monde stupéfait qui la pensait espace pour golfeurs la "campagne" anglaise ! Le système électoral anglais (majoritaire à .. un tour !) empêchait le peuple anglais de s’exprimer et paradoxalement c’est l’Europe qui les a libéré puis qu’elle a introduit la proportionnelle et le référendum dans un système bloqué depuis quatre siècles. C’est l’UKIP (Nigel Farage) qui est arrivé premier parti anglais à Bruxelles ! Or il n’a quasiment pas de représentation à Westminster ! C’est un peu fou.
Elle est là, la révolution. Le peuple anglais s’exprime après quatre cents ans de silence. Les français vont avoir à s’adapter.
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