Argumenter contre le transhumanisme – Conférence de Lucien Cerise en Normandie
12 juillet 2016 12:49, par UntellTrès bon comme d’habitude, seulement 2 objections :
je ne vois pas bien la distinction entre "aménagement du territoire" et "artificialisation". Où se trouve la limite ? L’un et l’autre sont deux nuances du progrès technique, lui-même totalement ambivalent ; ils ne sont ni entièrement bons ni entièrement mauvais ; ni tout à fait salutaires ni tout à fait nocifs. Exemples : déboiser un flan de colline pour l’agriculture peut s’avérer désastreux (érosion, glissements de terrain et avalanches) ; éradiquer une espèce nuisible peut nuire gravement à l’écosystème (rupture de chaîne alimentaire) ; les digues et barrages perturbent le fonctionnement naturel des cours d’eau bien qu’ils préviennent les crues et alimentent le réseau électrique ; le bétonnage des côtes ou des montagnes sont un aménagement du territoire poussé à l’extrême pour des motivations économiques.
Par ailleurs, je pense qu’il ne faut pas avoir peur de se marginaliser, d’un progrès qui nous asservit à une multiplicité de gadgets. Un très bon argumentaire dans cette brochure :
http://www.les-renseignements-genereux.org/var/fichiers/brochures-pdf/broch-progres-20080217-web-a5.pdf
toute la vie sur Terre est conditionnée par la présence du Soleil : c’est notre principale source d’énergie (masses d’air, carburants fossiles, photosynthèse...). Si nous consommons l’énergie des autres, il s’agit indirectement d’énergie solaire (ou de nucléaire dans de rares cas). Tant que le Soleil est là, on pourrait donc imaginer des êtres hybrides captant l’énergie du Soleil (comme dans La possibilité d’une île de Houellebecq) et donc l’oxydation des organes, principale responsable du vieillissement, serait atténuée. Dans 5 milliards d’années ce sera une autre histoire.