Une société incapable de respecter celui qui la nourrit est indigne
Tant de choses à dire...
D’abord, ce n’est pas une société indigne mais une société vouée à disparaitre tout simplement.
Ensuite, bien que je comprenne dans une certaine mesure le niveau de désespoir qui peut mener au suicide, ce dernier est à mon sens l’ultime preuve de lâcheté (Je m’excuse au passage à ceux qui le vivent pour l’un de leur proches).
Il y a tant de choses à faire et à refaire pour changer la situation, Le suicide n’en fait pas partie. Loin de susciter la moindre compassion des politiques - qui sont la forme la plus immorale qu’un être humain peut prendre, alors qu’un meurtrier ou un violeur finissent toujours par payer leur forfait - ou des foules totalement focalisées sur leur petit nombril, c’est surtout un problème de réglé pour l’administration corrompue à tous les étages. Nous ne disposons que d’une vie, mieux vaut pousser l’adversaire à prendre la sienne - au propre ou au figuré - après un combat digne (avec une probabilité de réussite directement proportionnelle aux gens motivés qui y participent) plutôt que de la lui offrir sur plateau avec ses rires moqueurs à la clé, se suicider c’est tout simplement inutile.
Maintenant, s’il faut réfléchir sur le pourquoi, la souffrance physique due à l’épuisement et le vide moral, le sentiment d’être livré à soi même face à des problèmes insurmontables, l’impression de ne jamais pouvoir en voir l’issue, la pression administrative et celle des créanciers telle une épée de Damoclès, des objectifs de production totalement - voulus - hors de portée, le manque de sommeil aidant, même avec des nerfs en titane, la dépression est inévitable ainsi que probablement son issue.
Enfin si on identifie les problèmes les solutions sont tout de suite plus faciles à trouver (peut-être dures à appliquer). Parmi ces dernières, il faudrait faire un arrêt net : prendre quelques jours (au diable les problèmes liés à l’absence, il seront là au départ comme à l’arrivée, alors ils peuvent attendre un peu) le temps de reprendre ses esprits, prendre une feuille de papier et noter au fur et à mesure que le cerveau se réveille les problèmes, d’abord sous forme de grandes lignes puis dans le détail un par un. Penser à partager cette expérience avec un proche ou un ami paysan puis chercher des solutions à court et moyen terme. Tout à une solution, pas le suicide.
PS : C’est juste une réflexion, aucunement un diagnostic et un traitement.