Comment l’austérité budgétaire menace nos écoles de commerce qui ont propagé le dogme de l’austérité
29 juillet 2016 09:53, par NoHope"Il n’y a rien de personnel, ce n’est que du business !"
Ce qui tue l’humain, ce qui tue la pensée qui s’autorise de l’empathie, ce ne sont pas les mots libéralisme ou capitalisme.
Le maître mot qui permet toutes les saloperies, l’incantation magique qu’on apprend à HEC comme un mantra et qui est bien logé dans la tronche de toute petite crotte psychopathe sans scrupule c’est : OPTIMISATION.
Si tu peux gagner 3 centimes par pièce qui coûte déjà 80 euros à produire, mais que tu dois virer 10000 gus pour ça, fais-le ! Car sinon, sinooonnn, c’est le concurrent qui le fera ! Alors si tu veux survivre, optimise !
L’austérité budgétaire est un outil qui permet de faire ce qu’on veut en rendant toute remarque mal placée : y a pas d’argent, vous comprenez pourquoi je vous vire comme une merde ? Vous osez réclamer ? Vous n’êtes donc pas d’accord avec cette mesure qui, pourtant, s’impose d’elle-même ? Ni solidaire avec ceux qui ont encore un emploi ? Alors, par votre égoïsme, vous êtes totalement condamnable et ce qui vous arrive est mérité ! En réalité, en vous virant, je suis le bras de la justice immanente ! Et là, ce n’est plus un petit nain humide avec la marque de la raie de son patron sur la gueule qui décide de votre sort, mais Samuel L. Jackson dans Pulp Fiction ...
Au niveau des banques, la ’tuerie’ sociale est également de mise, la chasse à courre ouverte sur les PME et ETI depuis des années. Beaucoup de petites entreprises ne prennent pas de risque et se constituent un capital comme l’huitre fait une perle, simplement pour ne pas se mettre dans la main du banquier, toujours prêt à vous noyer pour vous fourguer à des amis du bon réseau contre 30 pièces d’argent qui serviront de commission.
Au final, l’économie fonctionne comme l’alcool triste ou joyeux. Autant en période de croissance dès qu’on a de l’argent on investit dans l’avenir, autant en période d’austérité budgétaire il n’y a pas d’argent... sauf pour nuire.