Une nouvelle vie au goût bulgare pour des milliers de Britanniques
6 août 2016 12:49, par GonzaguePas besoin d’aller en Bulgarie pour observer un phénomène approchant. Je suis autochtone d’une petite ville du Sud-Ouest de la France. 3000 habitants en 1962 et 15000 aujourd’hui. La population indigène a été complètement noyée par les allochtones qui se sont installés. Des gens du "Nord", en gros des retraités ex-citadins qui, après avoir vendu leur bien immobilier parisien à prix d’or, viennent faire exploser le marché ici. Les locaux ne peuvent plus acheter sans s’endetter pour 25 ans, les loyers sont indécents.
Donc, la substitution de population, le grand remplacement, je les vois en direct ici. A peine 30% des habitants est d’origine autochtone et il est même rare d’entendre autre chose que l’accent pointu français dans la rue ou chez les commerçants. Quant à la langue vernaculaire du lieu, le gascon, perdue corps et biens, effacée en moins de cinquante ans. Les indigènes, dont je suis, se sentent désormais exotiques dans leur propre pays et décidément comparables aux derniers des Mohicans. Se sentir étranger sur la terre de ses ancêtres, et être pris pour un pignouf par les nouveaux arrivants, est une sensation vraiment très désagréable.
Il y a un proverbe gascon qui dit qu’il faut suivre la mode ou quitter le pays (traduction littérale). Triste alternative.
Le grand remplacement n’est pas uniquement le fait de populations maghrébines et subsahariennes. Il y a aussi la substitution de populations par immigration interne, et ce n’est pas vraiment mieux.