France : pendant que les uns détruisent des églises, d’autres construisent des châteaux
15 août 2016 10:33, par VDLJ’ai été conseillé municipal dans un gros bourg de 2000 habitants avec une très belle église. Il faut savoir que depuis la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, c’est l’Etat qui est propriétaire des églises, et "l’Eglise" en est l’usufruitier. la vielle s’endettait régulièrement de 700 000 euros pour faire des chantiers de restauration obligatoires, à moins de laisser l’église s’effondrer. Il serait intéressant de connaître le budget annuel de restauration des églises, par l’ensemble des municipalités. A mon avis plusieurs centaines de millions d’euros par an. Il ne faut pas voir que les cas désespérés, il y a aussi de très belles histoires de sauvetage des églises. Et de très gros financements publiques.
Ce problème est un vrai problème. Les petites communes se ruinent en restauration "monuments historiques" et lorsqu’elles ne peuvent plus, elles n’ont pas d’autre choix que de les mettre en vente, ou de les détruire s’il n’y a pas preneur. Et plus nous avançons dans le temps plus les chantiers vont être pharaoniques et coûteux.
Et bien sûr, jamais le Vatican ne sauve une église en la rachetant. Eux-mêmes ils en ont trop. Même les musulmans qui sont à la recherche de bâtiments n’en veulent pas car c’est trop de travaux. Nous sommes au 21ème siècle et la raison économique leur fait préférer racheter des hangars ou construire en neuf. Personne n’a les moyens de sauver ces églises incroyablement sculptées.
C’est donc un vrai choix de civilisation que doivent faire les français ; le capitalisme ou le christianisme. Combien parmi ceux qui s’indignent sont prêts à consacrer toute leur vie à ces chantiers comme ça se faisait à l’époque de leurs constructions ? Une vie dure et ingrate pour la seule gloire de Dieu ? Mais j’ai peur que ce soit déjà trop tard, et que la destruction des églises est un phénomène qui va s’amplifier dans les années à venir.
A moins d’un réel sursaut de foi ACCTIVE chez les chrétiens, et non pas seulement de salon, la disparition de ce patrimoine est aussi inéluctable que celui des civilisations qui nous ont précédé.