Radicalisation, rivalités ethniques, violence : la prison, une zone de non-droit
21 novembre 2016 22:35, par Gerard J. SchaeferPar-delà les fantasmes sur la prison et "la radicalisation islamique", il faut bien considérer que l’administration pénitentiaire sait qui elle loge sous son toit, et ce qu’elle a à gérer.
Les fouilles complètes de cellule, ça existe : pendant qu’une équipe retourne les 9m2, une autre emmène le détenu dans un lieu clos pour effectuer une fouille (corporelle) approfondie.
Le détenu qui a purgé sa peine, une fois sorti, à l’extérieur, il n’a plus du tout les mêmes préoccupations qu’en prison, c’est pourtant une évidence.
Il y a des activités religieuses encadrées dans toutes les prisons, et pas mal des détenus qui y participent ne le font pas pour des raisons religieuses : éventuellement pour se changer les idées, généralement pour avoir l’occasion de voir d’autres détenus, pour diverses raisons.
En promenade, tu vois les détenus de ta coursive, de ton étage, au plus, de ta division, les activités religieuses et autres (cours, apprentissages divers), peuvent concerner d’autres détenus.
Par exemple, tu peux aller à la messe, le dimanche, ça fait une sortie hors de la cellule... c’est pas pour autant que tu es croyant.
Vu que la plupart des pilous incarcérés ne sont pas particulièrement des génies, celui qui se "radicalise" ne peut pas passer inaperçu des services intéressés par ce type de problème.
Dans ce cas, l’administration pénitentiaire n’est plus qu’un relais vers d’autres professionnels.
Tirez-en les conclusions qui s’imposent.