Comprendre le mal : du globalisme au Pizzagate
24 décembre 2016 23:16, par mademoiselleinopineeEn fait, le problème du mal est simple, lol... enfin celui de la nature du mal, de ce qu’il est. Beaucoup ont buté là-dessus longtemps, et par exemple saint Augustin est resté planté dix ans devant cette question.
La solution cruciale est la suivante : le mal est l’absence de bien.
Il faut faire très attention à cette assertion car elle va très loin.
Prenons un exemple de mal : la maladie. Elle n’a d’existence que par rapport à la santé. Saint Augustin, après qu’il l’ait compris, illustre la chose en faisant remarquer qu’un médecin ne répare une jambe malade qu’en regard d’une jambe saine ! La maladie est donc bien l’absence de santé, et on quitte la maladie en comblant ce vide et en le remplissant en quelque sorte par la santé, en la recouvrant.
Donc le mal est un vide, plus ou moins important d’ailleurs, aurement dit une im-perfection, c’est-à-dire un bien altéré, allant du mal absolu au presque bien en passant par le moindre bien, c’est-à-dire l’im-perfection, ce qui n’est pas parfait !
Mais alors il se pose immédiatement une question difficile : Qu’est-ce que le mal absolu ? Car s’il existe, c’est que son être lui-même est mauvais, et par conséquent l’être serait possiblement mauvais ! Tu vois le paradoxe ? Autrement dit, si le diable existe, il est le mal absolu, mais alors son être doit également être mauvais... Or la métaphysique nous montre (ou philosophie première) qu’il y a une identité absolu entre l’être et le bien, ce qui signifie que le bien est un transcendental, ou encore que le bien est une autre façon de nommer l’être.
Alors comment se sort-on de là-dedans ? Parce qu’a priori on est coincé ! Si le mal est l’absence de bien, et je crois qu’on ne peut pas en douter, c’est-à-dire que le mal est au bien ce que les trous sont au gruyère, alors comment existe le mal absolu puisque l’être est bon ? Soit le mal absolu n’existe pas (par définition puisque si le mal est l’absence de bien, alors le mal absolu doit aller jusqu’à l’absence du bien ultime, c’est-à-dire l’absence d’existence !), soit l’être n’est pas absolument bon et par conséquent le bon n’est pas un transcendental !