Kinsey, la face obscure de la révolution sexuelle – Conférence de Judith Reisman à Paris
8 janvier 2017 11:14, par noel[et ses merdias] pour dispenser et propager le commandement [ultime] : Jouis ! » (5)
Sauf que dans sa tentative d’érotiser le sadisme jusqu’à la nausée, la culture porno est d’abord une culture de mort. Comme le dit si justement Chris Hedges, « le porno, comme le capitalisme mondial, c’est là où les êtres humains sont envoyés pour mourir ».
Le porno fonctionne en effet sur l’exact modèle des drogues dures, qui imposent l’augmentation des doses et de la force du produit pour produire l’excitation initiale toujours recherchée par le consommateur, avec comme corollaire la banalisation de pratiques toujours plus déviantes et dégradantes, toujours plus « spectaculaires », toujours plus violentes (surtout pour les femmes d’ailleurs), là encore sous l’impératif de la surenchère transgressive inhérente à la gestion marketing du désir (6).
En deux décennies, la culture porno a fait remonter ses codes, ses comportements et banalisé son sadisme dans le grand-public. La totale liberté voulue par les « pouvoirs publics » pour l’industrie porno, conjuguée aux « progrès » technologiques, a aussi permis aux pratiques les plus délirantes de faire désormais partie du paysage mental « normal » des jeunes d’aujourd’hui, au moment où ils construisent leur modèle sexuel.
L’âge du premier baiser est ainsi devenu celui de la première fellation (7), et des psychologues sont maintenant appelés à la rescousse dans des écoles pour des cas de fellations collectives (8). Les viols d’enfants par d’autres enfants font même leur apparition (9).
Malgré tout, le porno reste « cool » dans nos sociétés occidentales « libérées », et tout politicien qui prétend vouloir en questionner les nuisances est dénoncé comme un puritain coincé ou un dangereux censeur par les merdias pornocrates de la gauche libérale dominante.
Pour clore ce chapitre, on soulignera enfin que cette culture porno s’inscrit désormais dans un phénomène d’obscénité généralisée qui touche d’autres supports que le sexe. On peut ainsi parler de pornographie pour la musique lorsqu’elle se résume, comme dans les rave party d’Ibiza ou d’ailleurs, à une simple pulsation dont la seule fonction est de permettre de « jouir en tas », selon la formule de Philippe Muray. De même, cette culture porno fait également écho à la montée en puissance de cette pornographie de la mort à laquelle on assiste dans nos sociétés où les cadavres, les décapitations et autres boucheries de masse sont montrés désormais en boucle sur tous les écrans