Au-delà de Trump et de ce qu’il fera ou non, ce texte révèle un combat frénétique entre deux extrémismes, en apparence politiques mais en réalité psychologiques, pour ne pas dire psychiatriques.
Il s’agit de la lutte acharnée entre les obsédés de l’identité (sexuelle, ethnique, nationale, religieuse, etc.) et les phobiques de l’identité.
Les seconds refusent avec vigueur d’être enfermés dans une (ou plusieurs) identités, au risque de ne plus savoir qui ils sont. Tandis que les premiers défendent avec énergie leurs frontières infranchissables et une représentation toujours binaire de la réalité (Bien-Mal, Blanc-Noir, Normal-Déviant, Beau-Laid, Jeune-Vieux, Autochtone-Etranger, Civilisé-Barbare, Divin-Diabolique, etc.), au risque de se rigidifier sans évolution, sans vie.
Heureusement, pour la majorité de la population, qui n’est atteinte ni de cette phobie ni de cette obsession, les choses sont plus simples et plus tranquilles !