France-Allemagne : vers le divorce ?
5 mars 2017 19:35, par Rémi O. LobryL’Allemagne.... J’aimerais bien parler allemand, lire leurs auteurs dans le texte.
Mais, pour des raisons diverses et variées, j’ai été élevé à Londres. Du coup c’est l’anglais que je parle. C’est moche l’anglais, ce n’est qu’un outil, comme un langage informatique. Et la plupart de ses locuteurs parlent plutôt le Pidgin English.
L’Euro ? C’est le Deutch Mark ! Au début il s’appelait l’ECU (European Currency Unit) et c’était une monnaie commune, pas unique. Je me souviens d’une réunion à la Barclays Bank en 1987 où des roast-beef disaient que ça ne pourrait pas s’appeler l’ECU bien longtemps. Si ça rappelle l’écu aux français, en allemand, sans leur umlaut, ça se prononce ékou. Il y avait encore plein d’imprimantes à l’époque qui n’imprimaient qu’en typographie pauvre, que des majuscules. La typographie riche c’est le mélange upper case / lower case avec les accents. Et un anglais m’a dit que ékou en allemand ça voulait plus ou moins dire Tas de boue ou Tas de merde. Pas trop classe..
Géniale l’idée d’avoir une monnaie unique avec des allemands qui construisent de grosses bagnoles bien solides et bien chères là où nous faisons de petites bagnoles bien cheap dont l’obsolescence est programmée. Nous n’avons ni la même culture ni la même économie, ni les mêmes règles et encore moins la même mentalité ni la même vision du monde. Je ne parle pas des grecs, eux, qui peinent encore à comprendre ce qu’est un foyer fiscale dans un pays où il n’y a pas de cadastre.
Les allemands nous aiment bien nous les français. Ils viennent toujours nous voir. En temps de paix ils débarquent dans leurs grosses berlines pour bouffer des glaces sur nos plages en essayant de lire du Christine Angot. En temps de guerre ils viennent aussi mais avec des chars et des flingues pour boire notre pinard et pousser nos femmes vers la tondeuse ;
En 1969/70 j’avais une petite copine ouest-berlinoise, Beate. Il m’avait offert un tout petit billet, imprimé que d’un seul côté, d’un million de Marks. Il en fallait une brouette pour s’acheter trois patates durant leur République de Weimar. En échangeant 5 Deutch Marks de RFA contre 5 Deutch Marks de RDA, je pouvais m’acheter un visa de 24 H à Berlin Est. Beate m’a aussi appris que, lors de sa visite à Berlin, J.F. Kennedy ne leur avait pas dit "Je suis berlinois !" (Ich bin Berliner),mais "Je suis un petit biscuit !" (Ich bin ein Berliner.),
Come on Germany ! Come and invade us again ! We’ve been missing you !