Pour celui qui s’est rendu à la cote 304 où l’on extrait encore ce jour des obus et des reliques de la glaise, à aucun moment, on a envie de sortir la petite plaisanterie pour amuser la galerie. Celle qui se fout de la gueule des pauvres garçons anéantis sous le déluge d’acier.
Lorsqu’on lit le témoignage poignant des quelques survivants qui décrivent les ruisseaux de sang qui s’épanchaient au fond de la tranchée, la petite blagounette s’étrangle au fond de la gorge et on sent la présence de tous ces jeunes qui sont restés là, enfouis sous la boue. Cela fait cent ans, mais leur âmes nous parlent, c’était hier.
Hollande, a certes été en dessous de tout mais là, il franchit un seuil qu’aucune personne sensée n’oserait dépasser : se foutre de la gueule des morts !